Beat Feuz a choisi le vélo électrique pour entretenir sa condition physique
Idéal pour un effort régulier
Le vélo électrique est-il un moyen de locomotion réservé aux paresseux? Un jugement à l’emporte-pièces que réfute l’ex-légende du ski Beat Feuz. Le sportif l’utilise régulièrement pour maintenir sa condition physique et nous éclaire sur cette pratique émergente.
Que fait un descendeur sur un vélo électrique? L’été dernier, Beat Feuz, 36 ans, a misé sur cette méthode d’entraînement inédite. Convaincu de leur efficacité, il est un inconditionnel des VAE ou vélos à assistance électrique pour une simple et bonne raison: «Ils permettent de fournir un effort régulier – ce qui n’est pas faisable avec un VTT conventionnel.» Depuis peu, l’ancien champion du monde et médaillé olympique est impliqué dans le développement de la manufacture de vélos électriques e-FRAMER à Thoune (BE).
Double championne du monde de VTT électrique, la Zurichoise Nicole Göldi, 21 ans, partage la passion de Beat Feuz. Après avoir participé à des compétitions de VTT conventionnel, en 2021 la jeune femme alors âgée de 18 ans, remporte une médaille d’or sur un deux-roues électrique. L’an dernier, elle a réitéré son exploit, en arrivant à nouveau première.
DES MONTÉES ARDUES
La championne alémanique ne manque pas de souligner le caractère exigeant de sa discipline sportive. Elle évoque notamment les particularités des itinéraires lors des compétitions: «Nous dévalons des pistes rocailleuses ponctuées de sauts et de passages étroits. De plus, elles sont couvertes de racines par endroits. Ces championnats requièrent une préparation longue et minutieuse car, dans le monde du cyclisme, personne n’est habitué à ce genre d’itinéraires.» Nicole Göldi présente un autre aspect singulier de ces championnats: «Nous empruntons en montée des pistes que des vététistes conventionnels dévalent en sens inverse pendant des courses de cross-country».
Les VTT électriques pèsent environ 20 kg, ce qui sollicite considérablement la totalité du corps, en particulier le tronc et les bras. En s’adonnant à son sport de prédilection, la Zurichoise a constaté une hausse de son pouls moyen pendant les courses: «En comparaison avec les compétitions conventionnelles, le rythme cardiaque est nettement plus élevé, entre 185 et 196». Les épreuves sont aussi plus éprouvantes mentalement, elles durent une heure et tout se déroule à un rythme effréné: «En fin de course, nous sommes littéralement vidés de notre énergie!», conclut Nicole Göldi.
DES RÉSULTATS ÉPROUVÉS
Le vélo électrique prend ses marques, aussi bien dans le sport de haut niveau que dans le quotidien des Helvètes. Comme le montre une étude pilote de l’Université de Bâle, l’utilisation régulière du vélo électrique pour aller travailler améliore la santé et la forme physique, notamment des personnes sédentaires et en surpoids. Autre conclusion non négligeable du groupe de recherche: sur le plan de l’activité physique, le vélo électrique n’est pas moins efficace que le vélo conventionnel. En effet, sur une période de quatre semaines seulement, l’échantillon de personnes étudiées a amélioré son endurance.
Arno Schmidt-Trucksäss. professeur de médecine du sport et responsable de l’étude dans le cadre du projet Bike to work 2018, explique: «Les personnes qui s’entraînent régulièrement à l’aide d’un vélo électrique ont une meilleure condition physique. Mais les bienfaits de cette activité se ressentent également sur leur tension artérielle, leur métabolisme des graisses et sur leur état psychique.»
Auteur: Thomas Zemp, Ringier Brand Studio